C’est encore une mauvaise nouvelle pour les automobilistes : les prix des péages risquent de fortement augmenter l’année prochaine. La hausse pourrait même atteindre 8 %. Des discussions sont en cours entre les acteurs du secteur et le gouvernement afin de modérer cette potentielle hausse.
Jusqu’à 8 % de hausse des prix des péages en 2023
Après les prix des voitures neuves comme d’occasion, des pièces détachées et bien évidemment du carburant, c’est une nouvelle hausse qui guette les automobilistes, celle des prix des péages. Dans un contexte déjà difficile, les sociétés autoroutières pourraient planifier une hausse de 7 à 8 % des tarifs. Pour rappel, ils avaient déjà augmenté de 2 % en moyenne en 2022. Chaque année au 1er février, les prix des péages peuvent être réévalués par les sociétés autoroutières. En 2021, la hausse avait été comprise entre 0,2 et 0,65 %.
En effet, ces sociétés sont en droit d’augmenter leurs prix jusqu’à 70 % du taux d’inflation générale. Aujourd’hui, ce taux se trouve autour des 6 %, mais il pourrait bien continuer d’augmenter d’ici à février 2023. Autres causes de cette potentielle hausse des prix des péages : un rattrapage du gel des tarifs de 2015 et une compensation du coût des travaux demandés par le gouvernement. Soit une somme de 23,7 milliards d’euros.
Les sociétés autoroutières et le gouvernement en discussion à ce sujet
Mais une telle hausse est-elle envisageable ? « Je veux une augmentation raisonnable mais ce ne sera pas dans l’ordre de grandeur de 7-8 % », avait affirmé le 23 septembre dernier Clément Beaune, ministre des Transports. Pour les Français, un tel niveau d’augmentation pourrait être très difficile à supporter, en particulier dans le contexte de forte inflation. De plus, les entreprises du secteur avaient déjà été épinglées par la Cour des Comptes et l’Autorité de la Concurrence au sujet de leur rentabilité trop élevée.
Pour l’instant, le gouvernement et les sociétés autoroutières sont en discussion au sujet de cette possible hausse, afin qu’elle ne se hisse pas à un niveau jugé “insoutenable” pour le ministre des Transports. « Si on appliquait les choses de manière automatique on serait potentiellement sur des hausses très élevées », avait-il allégué. Il avait également ajouté que « l’usage de la voiture coûtera plus cher, c’est inévitable, dans les années qui viennent », mais « ce qu’on paye aux autoroutes, c’est des investissements, je ne veux pas qu’elles arrêtent d’investir dans la sécurité ».