La répartition des modes de déplacement dans les grandes villes françaises n’est pas monolithique. On constate ainsi que les habitants des métropoles du Nord abandonnent plus facilement la voiture, et se mettent massivement au vélo.
A Paris, plus d’un habitant sur deux se déplace à pied
Comment se déplacent les habitants des villes : à pied, à vélo, en voiture ou en transports en commun ? C’est la question que s’est posée le cabinet d’expertise Adetec, qui a compilé les données issues des enquêtes de mobilité du Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement). De manière fort logique, on peut constater qu’il est plus simple de tourner le dos à la voiture quand les politiques locales favorisent le développement de nouvelles mobilités (vélo, métro, tram…).
Sans aucune surprise, la ville française où la voiture est la moins utilisée est Paris. Seulement 12,8 % des déplacements se font en voiture, ce qui est particulièrement bas en comparaison avec les autres villes. La capitale enregistre 31,9 % de déplacement via les transports en commun et 3 % à vélo – ce qui est loin d’être le meilleur taux dans le pays. Par conséquent, le mode de déplacement majoritaire est la marche (52,3 %). Les Parisiens détiennent ainsi le record national en ce domaine.
Un clivage Nord-Sud sur la place de la voiture en ville
Dans le reste de ce top 10 des villes qui utilisent le moins la voiture, on compte de nombreuses métropoles du Nord de la France : Rennes, Strasbourg, Rouen, Lille, Nancy… Mais aussi des villes où les décisions politiques ont permis l’émergence de solutions de mobilité alternatives. Lyon est ainsi deuxième du classement avec 27,4 % de trajets en voiture. Grenoble, troisième, se distingue par un usage important du vélo (5,3 %), que seuls Strasbourg (8,9 %) et Bordeaux (6,4 %) surpassent.
Il y a d’un côté ces villes françaises qui ont mis la voiture au second plan, et de l’autre, des villes qui en ont encore un usage très fréquent. A Toulon, 52,6 % des trajets se font en automobile, ce qui est le plus haut taux parmi les villes étudiées. On remarque que les villes du Sud sont les plus adeptes de la voiture : Nice, Toulouse, Montpellier, Marseille, Saint-Etienne… C’est par exemple à Toulouse que les habitants marchent le moins (33 %) et à Toulon que les transports collectifs sont les moins développés (9,4 %). Enfin, le vélo n’est pas en odeur de sainteté à Saint-Etienne (0,3 %) ni à Marseille (0,5 %).
