Voie covoiturage : des radars IA mitraillent 4 400 PV depuis mai !
Durant le mois de mai dernier, une voie sur le boulevard périphérique parisien avait été dédiée au covoiturage. En d’autres termes, les automobilistes circulant seuls au volant de leur véhicule dans cette voie tombent sous le coup de la loi. Pour contrôler et sanctionner les récalcitrants, la ville de Paris a installé de nouveaux radars assistés par l’IA. Ces radars peuvent même reconnaître les mannequins des vraies personnes !

De nouveaux radars capables de détecter les êtres humains dans les voitures
Mais comment ces radars peuvent-ils bien reconnaître les êtres humains des diverses ruses mises en place par les automobilistes, comme les mannequins en siège passager ? Les dix radars installés sur le périphérique sont équipés de caméras infrarouges et embarquent des algorithmes pouvant analyser la chaleur émise par un corps et sa morphologie. Ils peuvent donc aisément reconnaître un passager humain d’un animal ou d’un mannequin.
Après que le radar a flashé l’automobiliste, l’infraction doit être validée par un agent assermenté. En pratique, c’est la police municipale de Paris qui s’en occupe. Le taux de fiabilité de ces radars dépasse 96 %, d’après leurs concepteurs.
210 PV par jour en moyenne
Et l’efficacité de ces nouveaux radars se constate sur le terrain : 4 400 contraventions de 135 euros ont déjà été dressées, soit une moyenne de 210 PV par jour entre le 2 et le 23 mai 2025. Pour rappel, la voie réservée est effective entre 7h et 10h30, puis entre 16h et 20h. Une voiture l’empruntant doit assurer le déplacement d’au moins deux personnes. Les taxis, véhicules prioritaires, transports en commun et automobilistes en situation de handicap peuvent également la prendre sans risque de contravention.
Ces chiffres sont très élevés car pour le moment, de nombreux automobilistes ne respectent pas cette nouvelle réglementation. En effet, le taux de respect de cette voie réservée varie entre 30 % et 50 %.
Un dispositif très dissuasif pour les automobilistes
Mais avec ce dispositif particulièrement dissuasif, les contrevenants risquent d’avoir de mauvaises surprises très rapidement. Leur proportion devrait donc se réduire rapidement.
Pour l’instant, le dispositif reste en phase d’expérimentation, et ce pour les six prochains mois. Mais au vu du nombre de verbalisations, l’intérêt à la fois en termes de circulation et financier est certain pour la mairie et la préfecture de Paris.