Le téléphérique urbain, une solution qui décolle en France
Alors que Toulouse inaugurait le sien en 2022 et que Créteil s’apprête à ouvrir la plus longue ligne d’Europe ce mois-ci, le téléphérique urbain gagne du terrain en France. Économique, écologique et capable de franchir les obstacles, il séduit de plus en plus de métropoles. Mais cette solution aérienne, qui complète l’offre de transport, doit encore convaincre certains riverains. Une évolution qui s’inscrit dans une réflexion plus large sur la mobilité durable en ville.
Le téléphérique urbain, une solution qui décolle en France
Longtemps réservé aux montagnes, le téléphérique investit désormais le ciel des villes. Après Brest, Toulouse ou Ajaccio, c’est au tour de l’Île-de-France de se lancer avec « Câble 1 », une ligne de 4,5 km qui reliera Créteil à Villeneuve-Saint-Georges en 18 minutes à partir du 13 décembre. Un engouement rendu possible par un changement législatif en 2015, qui a facilité son implantation en milieu urbain.
L’argument principal ? Son coût. Il est estimé être deux à trois fois moins cher qu’un tramway ou un métro, pour des trajets directs capables de surmonter les reliefs. Preuve à Toulouse, où la liaison entre l’université Paul Sabatier et l’Oncopôle, qui nécessitait de franchir une colline, a coûté 93 millions d’euros par câble contre 250 millions estimés pour un tramway. Un gain économique non négligeable pour les collectivités.
Atouts écologiques et freins persistants
Au-delà de l’économie, le téléphérique urbain séduit par son bilan carbone avantageux. Selon les experts, son empreinte est trois fois inférieure à celle d’un bus et cinq fois moindre qu’une voiture. Une aubaine pour les villes engagées dans la transition écologique. À Toulouse, les 15 cabines électriques transportent déjà près de 6 000 usagers quotidiens, offrant une alternative silencieuse et décarbonée.
Cependant, le développement de ces lignes aériennes ne se fait pas sans résistance. Les craintes des riverains concernant les nuisances sonores, l’impact visuel sur le paysage ou la biodiversité font parfois capoter les projets, comme à Lyon en 2022. À Ajaccio, des hectares de végétation ont dû être rasés pour des raisons de sécurité, alimentant la controverse. Une "pédagogie" est encore nécessaire pour rassurer et impliquer les habitants dans ces projets de mobilité.
Vers un écosystème de mobilités complémentaires et durables
L’émergence du téléphérique s’intègre dans une réflexion plus globale : comment fluidifier les déplacements en ville tout en réduisant leur impact environnemental ? Chaque nouvelle solution, qu’elle soit aérienne, terrestre ou souterraine, contribue à désaturer la voirie et à offrir des alternatives à la voiture individuelle.
Dans cette optique, l’optimisation de l’espace public est clé. La démarche de Yespark s’inscrit pleinement dans cette logique de mobilité apaisée et durable. En permettant la réservation et la location de parkings en temps réel, Yespark contribue à "vider la voirie" des véhicules en recherche de stationnement, réduisant ainsi les embouteillages et les émissions inutiles. Combiné à des solutions comme le téléphérique, qui relie efficacement des pôles d’activité, un stationnement optimisé près des nœuds de transport facilite les intermodalités et encourage l’usage des transports décarbonés. L’objectif commun ? Libérer l’espace urbain pour une circulation plus fluide et un cadre de vie amélioré.