C’est grâce à leur smartphone que nos abonnés ouvrent la porte de leur parking et se garent. Outre le gain de sécurité et de confort, cette innovation technologique nous renseigne sur les habitudes des automobilistes.

En cette période de lutte contre le Covid-19, on peut se poser des questions de le respect des mesures de confinement qui frappent la France, au travers d’une analyse de l’utilisation des véhicules des quelques 16 000 abonnés Yespark. Coup de projecteur.

Lundi 16 mars, Jour J-1 : alors que les rumeurs de confinement enflent, on constate un pic d’utilisation du véhicule

Lundi 16 mars, le confinement apparaissait proche et inévitable pour limiter la propagation du coronavirus.

La peur d’emprunter les transports en commun, couplée à l’envie, pour les urbains, de quitter leur domicile, ont poussé les Français à plus utiliser leurs voitures : les données Yespark indiquaient 8% d’utilisation de plus de véhicules ce jour-là, par rapport à un lundi lambda. 

Ce chiffre est à rapprocher des 17% à 20% des Parisiens qui ont quitté la capitale avant le confinement selon Martin Hirsch.

Confinement : les français utilisent 3 fois moins leur véhicule depuis le 17 mars

Depuis le 17 mars et le début du confinement, les données Yespark indiquent que les Français utilisent 3,3 fois moins leur véhicule. Cela correspond à une baisse de 70% du trafic.

Cette baisse est évidemment énorme dans l’absolu, mais peut sembler, aux yeux de certains, faible par rapport à l’ampleur de la crise. Rappelons alors que certaines professions se déplacent toujours, notamment le personnel soignant, auquel Yespark propose de se garer gratuitement. 

Une situation analogue à l’Italie

Moins de déplacements, c’est également l’impact constaté en Italie, où Yespark opère des parkings dans les villes de Milan, Turin et Bologne. En effet, les Italiens utilisent en moyenne 3,6 moins leurs véhicules par rapport à la normale. 

Des usages qui diffèrent selon les villes

Mais ce facteur 3,3 n’est qu’une moyenne, qui reflète une réalité plus complexe, avec de fortes disparités entre les villes. 

Ces écarts peuvent s’expliquer de deux manières :

Certaines villes ont mis en place des règles plus strictes que celles imposées par le gouvernement. La ville de Strasbourg très touchée par le coronavirus a mis en place plusieurs règles restrictives en plus que celle imposée à l’échelle nationale ce qui expliquerait la différence entre cette dernière (baisse de 25%) et Lyon (baisse de 80%). 

Par ailleurs, on peut supposer que les villes plus petites et moins denses ont été considérées comme plus vivables par leurs habitants, et donc moins désertées.

Un impact surtout urbain

Au-delà des différences entre villes, on constate des différences notables “entre ville et campagne”.

Ainsi à Paris, la baisse du trafic routier est de 75%, tandis qu’en petite couronne la baisse est de 70%. Cet impact est largement visible en Île-de-France. 

En effet en province et dans les villes de moins de 100 000 habitants, le trafic routier a chuté de 50%. 

Cette baisse significative du trafic a du positif, l’air devient meilleur dans les villes. On a pu observer cela à Lille, Lyon, Grenoble, Marseille et Paris (où l’air se serait bonifié de 20% à 30%). Attention cela ne veut pas dire que l’air est pur, car malgré tout, car la présence des particules fines reste importante dans l’air. 

Un relâchement en cours ?

Nous constatons chaque une légère une hausse du nombre d’utilisation des véhicules. Cette hausse est légère, mais constante.

Reflet d’une lassitude des Français ? D’une confiance plus importante en notre capacité à sortir de la crise ? Ou simplement déplacements impondérables repoussés, mais qui deviennent impérieux ?