Trottinette électrique et excès de vitesse : les amendes tombent
Les contrôles se renforcent pour les utilisateurs de trottinettes électriques. À La Rochelle, la police municipale a commencé à verbaliser les particuliers qui dépassent la vitesse autorisée ou circulent avec des modèles débridés. Les amendes peuvent atteindre 1 500 € et les forces de l’ordre mettent en garde contre les risques graves liés à ces pratiques.
Des contrôles inédits et des amendes salées
Rouler trop vite en trottinette électrique peut désormais coûter cher. La ville de La Rochelle est l’une des premières en France à s’équiper du curvomètre, un appareil capable de mesurer la vitesse maximale d’une trottinette pour vérifier si elle a été débridée. Lorsqu’un agent repère un engin semblant aller trop vite (au-delà de la limite légale fixée à 25 km/h) il peut immédiatement tester la machine.
Les résultats ont surpris la police municipale : certaines trottinettes circulant en centre-ville pouvaient atteindre 80 km/h, rapporte France Bleu. Conséquence : les verbalisations se multiplient. Une infraction mineure coûte entre 35 et 135 €, un excès de vitesse sur une trottinette bridée vaut 135 €, mais pour un modèle débridé, la note grimpe jusqu’à 1 500 €, voire 3 000 € en cas de récidive.
Et ce n’est pas tout : une trottinette débridée doit être assurée comme un cyclomoteur. En cas de défaut d’assurance, une amende supplémentaire de 750 € s’applique et le véhicule peut être saisi.
Une question de sécurité et de vivre-ensemble
Au-delà de la sanction financière, les autorités rappellent le danger réel de ces excès de vitesse. « Vu la taille des roues, si vous roulez aussi vite, un accident est vite arrivé », explique un policier de La Rochelle. Les trottinettes ne sont tout simplement pas conçues pour rouler à 70 ou 80 km/h et une perte de contrôle peut être dramatique.
Un problème demeure : débrider une trottinette reste très simple. Quelques clics suffisent via des applications ou des tutoriels en ligne. La municipalité cherche donc à mettre en place des moyens de contrôle durables, mais la tâche est complexe. En attendant, l’ambiance est “électrique” dans les centres-villes : malgré l’interdiction des trottinettes en libre-service dans de nombreuses grandes villes, les comportements à risque se multiplient.
Ces premières amendes marquent une nouvelle étape dans la régulation de la micromobilité urbaine. Après des années de tolérance, les pouvoirs publics passent à l’action pour encadrer ces modes de déplacement. Un rappel nécessaire, alors que les villes tentent d’organiser une cohabitation apaisée entre piétons, cyclistes, automobilistes et usagers de trottinettes électriques.