Voiture électrique : les modèles à moins de 20 000 euros
Longtemps cantonné à une seule option, le marché de la voiture électrique à moins de 20 000 euros s’ouvre enfin. Là où la Dacia Spring régnait seule sur le segment, plusieurs modèles accessibles sont désormais disponibles ou arriveront très prochainement en concession. Une tendance qui pourrait bien changer la donne pour les automobilistes français, mais aussi pour tous ceux qui, comme les utilisateurs Yespark, privilégient la mobilité urbaine ou péri-urbaine.
Un segment longtemps déserté, aujourd’hui en mouvement
La Dacia Spring conserve son titre de voiture électrique la moins chère du marché avec un tarif d’entrée fixé à 16 900 euros. Cette troisième génération, proposée avec un moteur de 65 chevaux et une autonomie d’environ 228 kilomètres WLTP, reste pensée pour les trajets urbains. Sa consommation particulièrement basse en ville en fait une option intéressante pour les conducteurs citadins. Mais sa fabrication chinoise la prive du bonus écologique lié aux batteries européennes, un élément de plus en plus déterminant dans la décision d’achat.
Dans la catégorie des citadines électriques abordables importées de Chine, la Leapmotor T03 cherche elle aussi à séduire avec un positionnement tarifaire similaire. Vendue autour de 16 900 euros et distribuée en France par Stellantis, elle propose une autonomie supérieure à celle de la Spring, annoncée à 265 kilomètres WLTP. Là encore, l’absence d’assemblage européen l’exclut du bonus le plus avantageux, mais la T03 s’impose comme l’une des citadines électriques offrant le meilleur rapport autonomie-prix du moment.
Le constructeur chinois BYD a lui aussi investi ce segment avec la Dolphin Surf. Affichée à 18 990 euros, elle se distingue par un équipement complet et un moteur de 88 chevaux. Son autonomie, limitée à environ 220 kilomètres, la destine principalement à un usage urbain. Comme pour les autres modèles produits hors d’Europe, le bonus écologique renforcé ne s’applique pas.
La Citroën ë-C3, la grande gagnante grâce au bonus écologique
Dans cette nouvelle offre électrique abordable, un modèle tire clairement son épingle du jeu : la Citroën ë-C3. C’est la seule citadine électrique sous les 20 000 euros produite en Europe, ce qui lui permet d’être éligible au dispositif d’aide renforcé mis en place depuis 2025. Sa version 30 kWh, commercialisée à 19 590 euros, peut ainsi descendre jusqu’à 14 990 euros bonus déduit. La déclinaison 44 kWh, vendue 24 590 euros avant aide, devient accessible à 19 990 euros après bonus. Avec une autonomie annoncée jusqu’à 320 kilomètres WLTP et une recharge rapide à 100 kW, l’ë-C3 s’impose comme la solution la plus polyvalente du segment. Elle marque surtout un tournant : celui du retour de l’industrie européenne sur le marché des voitures électriques très accessibles.
Un système d’aides profondément revu
Depuis juillet 2025, les aides à l’achat reposent désormais sur les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE). Ce nouveau mécanisme garantit une prime minimale de 4 200 euros pour les ménages modestes ou intermédiaires, et de 3 100 euros pour les autres foyers. Depuis octobre 2025, une prime additionnelle de 1 000 euros récompense les achats de véhicules assemblés en Europe avec une batterie également produite en Europe. Au total, un automobiliste peut donc bénéficier d’un soutien allant jusqu’à 5 770 euros, à condition que le véhicule soit 100 % électrique, neuf, vendu moins de 47 000 euros et qu’il atteigne un score environnemental satisfaisant.
Les modèles attendus en 2026 et 2027
Les constructeurs européens préparent déjà la suite. Renault lancera au printemps 2026 une Twingo E-Tech affichée à 19 990 euros. Ce modèle compact embarquera un moteur de 82 chevaux et une batterie LFP de 27,5 kWh permettant une autonomie annoncée à 263 kilomètres WLTP. Produite en Slovénie, elle sera naturellement éligible au bonus écologique renforcé. Volkswagen prépare également l’arrivée de l’ID.1, prévue pour 2027 autour de 20 000 euros. Assemblée au Portugal, elle devrait offrir au moins 250 kilomètres d’autonomie, tout en bénéficiant elle aussi des aides.
Comment choisir sa voiture électrique à moins de 20 000 euros ?
Le bon choix dépend d’abord de l’usage. Pour les petits trajets quotidiens en ville, les modèles chinois comme la Dacia Spring ou la Leapmotor T03 restent difficiles à battre en termes de prix d’entrée. La Spring, notamment, séduit par sa sobriété énergétique. La T03, quant à elle, offre une autonomie plus confortable tout en restant dans la même fourchette tarifaire.
Avec l’application du bonus écologique, la Citroën ë-C3 prend indéniablement la tête du classement. Sa version 30 kWh conviendra aux trajets urbains, tandis que la version 44 kWh répondra aux besoins des conducteurs souhaitant une autonomie plus rapprochée des standards des citadines polyvalentes. Sa recharge rapide efficace et son assemblage européen en font un choix particulièrement pertinent.