Les 2 100 parkings de Yespark se trouvent dans toute la France. Ils portent parfois le nom d’un lieu méconnu, d’une personnalité marquante, ou simplement un nom qui ne désigne rien en particulier. Derrière eux, on découvre alors toute une histoire originale ! Nous avons décidé de vous expliquer 8 noms de parkings les plus atypiques. Et vous, savez-vous pourquoi votre parking porte son nom ?

1/ Parking “Brimborion” – Sèvres

Un parc et un château, puis un parking, rendent hommage au Brimborion. Mais qu’est-ce donc ? Un marquis, un écrivain, un duc ? Un lieu-dit ? Pas du tout, ce mot était très en vogue sous la Révolution de 1789 mais a complètement disparu de la langue française. Il pourrait être traduit par “babiole”, ou selon le CNRTL : “Petit objet de peu de valeur”. 

Le parc de Brimborion, en fait, est simplement un lieu où doit s’écouler la douceur de vivre – sans nulle ambition, en toute insouciance. Quand vous garerez votre voiture dans notre parking, vous saurez désormais qu’elle y est bien protégée. 

2/ Parking du “Nouveau Monde” – Roubaix

Le Nouveau Monde est le nom donné au continent américain par les Européens à partir de 1503. Cette expression, devenue désuète depuis, fait désormais appel à un imaginaire tropical, d’abondance et de découverte illimitée. Un monde, donc, sans aucun lien direct avec la ville de Roubaix dans le Nord. 

Le Nouveau Monde est en fait le nom d’un parc qui abrite des “jardins continentaux” où sont cultivées des plantes tinctoriales (utilisées pour leur teinte) et où sont conservées des essences exotiques. Joli nom pour un parking, n’est-ce pas ?

3/ Parking “Montempoivre” – Paris

Tous les Parisiens connaissent la station de tramway et de bus de Montempoivre. Un drôle de nom qui peut attiser la curiosité. Si, à premier abord, on pourrait faire un lien avec l’épice noire, il n’en est rien. En fait, ce nom étrange vient tout simplement… du néant. Ou plutôt, d’une déformation progressive de la langue par l’accent des paysans qui habitaient autour de Paris il y a fort longtemps.

Selon les Archives Nationales, la petite butte de Montempoivre était recouverte de vignes. En vieux français, vignes se disait “pouées”, ce qui a donné “mont en pouées”, puis “mont en pouires” et enfin “mont en pouivres”. Rien, sinon la déformation et l’accentuation du mot, ne peut expliquer ces modifications dans le temps. Vous pourrez désormais imaginer des vignes dans le parking Montempoivre.

4/ Parking “Dhuoda” – Nîmes

Quel nom bien étrange que celui de Dhuoda, qui pourrait aussi bien désigner une partie de l’intestin grêle (près du duodénum) que celui d’un personnage de Star Wars (maître Dhuoda, pourquoi pas ?). En fait, Dhuoda est une femme de lettres du 9e siècle, mariée au marquis Bernard de Septimanie, à l’époque des Carolingiens.

Cette femme est surtout connue pour avoir rédigé le Manuel pour mon fils. Ce traité doit apprendre à son fils Guillaume à se comporter à la cour de Charles le Chauve. Œuvre plutôt échouée, si l’on considère que son fils a été tué par le roi, ainsi que son père. Dhuoda, quant à elle, vivait avec son deuxième fils, surnommé Plantevelue, à Uzès dans le Gard. Voilà la longue histoire qui explique qu’un parking nîmois ait reçu le nom de Dhuoda.

5/ Parking “Chaperon Vert Lénine” – Montrouge

Le Chaperon Vert est un quartier de HLM situé à Arcueil, à la lisière avec Montrouge. L’association avec Lénine est donc une pure coïncidence géographique, mais qui peut prêter à sourire. Quant à l’origine exacte du terme “chaperon vert”, elle est encore plus mystérieuse que la légende du chaperon rouge. 

En effet, le site Arcueil Histoire avance trois hypothèses, dont celle d’une historienne, Madeleine Leveau-Fernandez. Selon celle-ci, les Bourguignons en guerre contre les Armagnacs, au XVe siècle, avaient comme signe de ralliement une coiffe verte. Une bataille sanglante aurait eu lieu dans ce lieu-dit du Val de Marne. Communiste puis écologiste, la ville d’Arcueil a ensuite donné le nom de Lénine a une avenue, d’où le mélange des deux noms.

6/ Parking “Relais des Chaufourniers” – Paris

Mais qu’est-ce qu’un “chaufournier” ? La langue française regorge de mots hors d’usage, tout simplement car le signifié a disparu depuis fort longtemps, tandis que le signifiant a encore un usage mémoriel. Les chaufourniers étaient les ouvriers qui travaillaient dans les carrières des Buttes-Chaumont et dont le métier consistait à chauffer la pierre pour en faire de la chaux puis du plâtre. En 1867 la rue des Chaufourniers est ainsi baptisée et intégrée à la voirie parisienne du 19e arrondissement. 

Le parking Yespark a pris le nom du “Relais des Chaufourniers” car il se trouve juste à côté de la station de lavage du même nom.

7/ Parking “L’Île de Robinson Crusoé” – Montreuil

On s’imagine peut-être garer sa voiture au milieu de trésors, de palmiers et de perroquets. Pourtant, rien de tout ça dans le parking Yespark situé près de la Croix de Chavaux. Alors quel est le rapport entre le célèbre roman de Daniel Defoe écrit en 1719 et la ville de Montreuil ? Seuls les enfants le savent. En effet, un discret parc d’attractions familial se trouve juste à côté de notre parking, c’est pourquoi nous avons choisi de lui donner ce nom aux accents exotiques.

8/ Parking “Paul Cocat” – Grenoble

Son nom n’est pas resté dans les mémoires, mais Paul Cocat a marqué l’Histoire française par sa bravoure. Maire de Grenoble, avocat de profession, il était en poste pendant la Seconde Guerre mondiale. S’il est maintenu après l’Armistice, ce qui le conduit à accueillir le maréchal Pétain sur ses terres, il va connaître une période très compliquée.

Les armées italiennes et allemandes occupent la ville et en 1943, c’est la Saint-Barthélémy grenobloise. Les résistants sont arrêtés et assassinés. L’année suivante, alors que la Gestapo fait de nombreux otages, il décide de servir de monnaie d’échange : il est arrêté et détenu à la caserne de Bonne.