Rouler à 30 ou 130 km/h : même combat pour la pollution
Il est connu que dépasser 130 km/h accentue les émissions de CO2, l’oxyde d’azote ou encore les particules fines responsables de la pollution. Mais selon un récent rapport du Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (CEREMA), rouler à une vitesse très modérée, c’est-à-dire en-deçà du seuil de 30 km/h, serait tout aussi néfaste.
Cela ne signifie pas pour autant que l’allure n’a pas d’impact écologique : elle est même le “premier facteur d’influence sur les taux de GES et polluants atmosphériques”. Il est ainsi possible de réduire au maximum ses émissions en s’approchant de 70 km/h (60 pour les utilitaires). En revanche, l’enseignement principal est que la généralisation des zones 30 en ville n’est pas forcément une bonne nouvelle pour l’environnement. Rouler à 10 ou 20 km/h serait aussi polluant que les vitesses supérieures à 110 km/h.
A terme, un parc roulant de véhicules électriques (…) paraît être une solution pour éviter l’émission de polluants atmosphériques.
Enquête du CEREMA « Emissions routières des polluants atmosphériques : courbes et facteurs d’influence »
En 2050, les petites vitesses seront moins polluantes
Le principal défi pour les autorités, dans une optique écologique, sera ainsi de décongestionner le trafic routier. Les embouteillages peuvent être vus comme des foyers d’émissions de CO2 et NOx. De quoi s’interroger, comme le site spécialisé Détours, sur l’idée de développer des zones 70.
Le CEREMA a pris en compte un critère digne d’intérêt : l’évolution du parc automobile dans les prochaines décennies (2030 à 2050). Il y a de quoi être optimiste. En effet, si la pollution devrait réduire toutes vitesses confondues, cette réduction sera plus accentuée pour les vitesses minimales (en dessous de 30 km/h). Une bonne nouvelle pour la Sécurité Routière et les municipalités qui tentent de réduire la mortalité et les nuisances diverses liées au trafic.
