Dépasser la durée de stationnement ne sera plus possible dans Toulouse, grâce au contrôle automatisé permis par le système des voitures Lapi. Cette technologie de lecture des plaques d’immatriculation sera mise en place à partir de 2022.
La vidéosurveillance étendue à toutes les infractions
Pour faire respecter le stationnement payant à Toulouse, la police municipale ne lésine pas. Depuis 2016, la vidéoverbalisation permet aux agents assermentés et aux policiers de dresser des contraventions à distance. Pour le moment, les caméras de surveillance visent à identifier le stationnement anarchique, l’utilisation injustifiée des places handicapés, les voitures garées sur les pistes cyclables ou encore sur les passages piétons.
A compter de fin novembre, cette vidéosurveillance concernera toutes les infractions routières et sera étendue aux 454 caméras de la commune. A titre d’exemple, la mairie a cité les rodéos urbains ou encore les défilés de mariage (klaxons, stationnement abusif…). Les policiers pourront désormais faire des missions ponctuelles en fonction des zones où des comportements dangereux seront signalés par les riverains.
Lapi : une première phase d’expérimentation à venir
L’autre grand progrès technologique qui sera à disposition de la police municipale est le système Lapi (lecture automatisée des plaques d’immatriculation). Imitant Paris et Marseille, Toulouse va donc doter quatre ou cinq voitures de cet outil. Les voitures Lapi circulent simplement dans la ville et croisent les données du parcmètre, ou du fichier des résidents abonnés, avec les plaques d’immatriculation. Le but sera de réduire fortement la fraude au stationnement, qui concerne 70 % des Toulousains selon les dernières statistiques.
Ce système arrivera au cours du premier semestre 2022, durant lequel une phase d’expérimentation permettra de corriger les potentiels défauts. Parmi ceux-ci, le cas des personnes à mobilité réduite, exemptées de paiement : seront-elles tenues de s’enregistrer sur l’horodateur ou communiquer les immatriculations de leurs accompagnateurs sur le site de la mairie ? Se pose aussi la question des plaques flashées dans le laps de temps qui sépare l’arrivée de la voiture et le paiement effectif sur le parcmètre.
Les Toulousains n’ont plus intérêt à se garer sur la voirie
Les voitures Lapi de Toulouse contrôleront au moins une fois par jour les 16 300 places de stationnement qui existent dans la ville. Emilion Esnault, l’adjoint en charge de la sécurité, explique le but recherché : “L’enjeu est de faire respecter les durées de stationnement et d’avoir un meilleur taux de rotation”. Les policiers pourront ainsi avoir plus de temps pour contrôler les zones bleues gratuites, où les abus sont fréquents.
Si le stationnement en voirie à Toulouse peut être judicieux de manière ponctuelle, il n’est pas du tout économique pour un usage régulier. C’est pourquoi depuis plusieurs années les habitants se sont tournés vers la location de parking à Toulouse ou de garages fermés en abonnement mensuel, proposée par Yespark. Cette solution permet aux Toulousains de réaliser des économies et leur évite de chercher une place tous les jours, ce qui fait perdre du temps, du carburant, émet du CO2 et accentue les embouteillages.