Cela peut paraître fou, mais le développement des taxis électriques volants est si rapide que certains pays ont déjà certifié ces engins futuristes. La France participe activement à cette ébullition. Tour d’horizon du sujet avec Yespark !
Le Japon certifie pour la première fois une voiture volante
Ils font les gros titres des médias spécialisés dans l’innovation automobile : les taxis électriques volants sont-ils vraiment l’avenir de la mobilité ? Il faut croire que oui, tant leur déploiement s’accélère. En 2021, les firmes qui travaillent sur les prototypes de ces adavs (aéronefs à décollage et atterrissage verticaux) ont fait l’actualité en annonçant un calendrier de mise sur le marché.
La société japonaise SkyDrive pourrait être la première à voir décoller ses taxis volants dans une grande ville. Le ministère des Transports japonais a en effet certifié son engin SD-03. C’est la première fois que le Japon certifie la sécurité d’un tel véhicule, le pays étant très tatillon sur les critères de fiabilité. La société va donc pouvoir lancer son service de taxis volants dès 2025 dans les villes japonaises.
Autre adav qui fait parler, le Volocopter, développé par une firme allemande. Ce taxi électrique aérien est disponible en deux versions : le VoloCity – pour les trajets intra-urbains – et le VoloConnect – pour les déplacements entre la ville et la banlieue. Après un essai public fin 2019, le taxi volant, qui peut atteindre 250 km/h en vitesse de croisière, a obtenu sa certification pour un déploiement à Singapour. Et ce, dès l’année 2023 ! La version VoloConnect attendra cinq ans pour une nouvelle certification.
La France se prépare à l’arrivée des taxis volants !
Tout cela est bien beau, direz-vous, mais risque-t-on de voir des taxis volants dans les rues de Paris l’année prochaine ? Tout de même pas… mais la France pourrait voir débarquer ces taxis plus tôt qu’on ne peut l’imaginer. En effet, fin octobre 2021, l’aéroport de Nice a annoncé qu’il s’associait avec trois aéroports italiens (Venise, Bologne et Rome) pour lancer Urban Blue, un projet de financement des infrastructures dédiées à la mobilité aérienne urbaine. L’objectif ? Construire des vertiports en France et en Italie, c’est-à-dire des zones de transit pour les taxis volants. En 2024, donc, Nice sera capable de faire décoller des adavs.
Au-delà de cette annonce, la RATP, Airbus et les Aéroports de Paris se sont associés pour produire toute une flotte d’eVTOL (autre nom donné à ces taxis de l’espace). La date ? 2024 également. Ce n’est pas une coïncidence, car la France veut démontrer sa puissance lors des Jeux olympiques de Paris. Faut-il s’exciter dès à présent ? “Ce sera d’abord un moyen de transport très sélectif, tempère Guillaume Faury, patron d’Airbus. Mais il pourra se démocratiser avec la baisse des coûts de production et la formation des pilotes”.
Des taxis électriques volants en 2023 ? Très probable
Dès lors, il ne faut pas penser que la France est étrangère à la création d’eVTOL. Airbus, depuis cette annonce fracassante, a même présenté son premier taxi électrique volant, baptisé CityAirbus NextGen. Ce bijou digne d’un film de science-fiction, présenté fin septembre 2021, a un avantage conséquent : il est neutre en carbone et ne produit que 65 décibels. Après avoir passé plus de 200 tests, le taxi volant français pourrait enfin décoller en 2023.
Pour apporter une preuve de plus que ce marché est foisonnant, un autre prototype pourrait voler dès 2023. Le Hover a été créé en Russie avec le soutien de l’Allemagne, la République tchèque et… la France, bien sûr. Son développement rapide depuis 2019 permettra de lancer le service dans le ciel de Moscou d’ici à deux ans. Le Hover compte deux places, peut porter 300 kg et voler à 150 mètres d’altitude. Les usines commenceront à les produire en série à Oufa, Krasnoïarsk, Kazan et Moscou. Réel progrès ou lubie consumériste ? Quoiqu’il en soit, si le projet s’avère concluant, la France pourrait certifier l’engin pour qu’il vole à Paris !