Le nombre de voitures en circulation dans la capitale a reculé de -52 % depuis 1992. Voici un tour d’horizon des mesures qui ont conduit à cette situation et l’évolution de la mobilité parisienne passée et future.
Le déclin de la voiture à Paris ne date pas d’aujourd’hui
Les voitures fuient Paris. C’est la conclusion que l’on pourrait tirer d’une étude de France Info à partir des bilans de mobilité d’Enquêtes Global Transport (EGT). On découvre ainsi que la désaffection des Parisiens pour l’automobile est bien antérieure au mandat d’Anne Hidalgo. Elle remonte même au début des années 1990 et a été accentuée sous Bertrand Delanoë. Nulle surprise donc de voir que Paris n’est pas – contrairement à certains clichés – la ville la plus embouteillée de France, elle est même à la septième place.
Dans le détail, le trafic automobile parisien (entendre ici : le trafic généré uniquement par les habitants de la ville) a chuté de -21 % lors du premier mandat de Bertrand Delanoë, c’est-à-dire entre 2001 et 2008. Lors du premier mandat de la maire socialiste Anne Hidalgo, de 2014 à 2019, le nombre de voitures en circulation a encore baissé, de l’ordre de -19 %, avec un pic négatif incroyable de -8 % la dernière année. Quand on cumule les années 1992 à 2019, qui ont vu défiler à l’Hôtel de Ville des profils variés comme Jacques Chirac, Jean Tibéri et deux maires PS, on chiffre la diminution du trafic à -52 % !
Deux tiers des Parisiens n’ont pas de voiture
Comme le montre brillamment l’exposition “La beauté d’une ville” au Pavillon de l’Arsenal, la volonté des Parisiens de se débarrasser de la voiture et reconquérir la voie publique est intervenue au tournant des années 1990. La voiture perdait des lettres de noblesse qui l’avaient faite reine des rues depuis l’après-guerre. Jean Tibéri fut un précurseur de la mobilité moderne en proposant l’ouverture des voies sur berge aux piétons, le développement des pistes cyclables et même le retour du tramway, un projet inabouti.
Désormais, les études pleuvent sur la mobilité et les Parisiens s’en félicitent. Ils ne sont qu’un tiers à posséder un véhicule, et au quotidien, plus de 50 % d’entre eux se déplacent à pied, et plus de 30 % en transports en commun. Restent la voiture et le vélo, l’une en déclin, l’autre en croissance. Paris est tout simplement la ville française où l’on utilise le moins la voiture. Une fois que l’on a dit cela, on peut se demander – à juste titre – pourquoi les rues, avenues et boulevards de la capitale semblent si embouteillés, pourquoi la voiture paraît toujours omniprésente.
Mais qui circule encore dans la capitale ?
En vérité, si les Parisiens ne circulent (presque) plus, d’autres automobilistes ont encore la nécessité de le faire. En premier lieu, les habitants des villes de banlieue, qui viennent à Paris pour travailler. Mis à part ce trafic “professionnel” d’origine extra-muros, auquel on peut ajouter les chauffeurs VTC et les taxis, on peut toutefois remarquer que certains Parisiens restent attachés viscéralement à leur voiture. En général, il s’agit d’hommes de plus de 50 ans issus des catégories socio-professionnelles supérieures. Malheureusement, leur pratique s’apparente à de l’auto-solisme (ils sont seuls dans le véhicule), ce qui n’est ni écologique ni ne permet de réduire les bouchons.
La situation n’est pas désespérante pour autant. D’ici à 2030, 99 % du parc existant n’aura plus le droit de rouler intra-muros. Bien que ce parc sera remplacé par l’arrivée des mobilités électriques ou douces, il est probable que cette transition génère une nouvelle chute du trafic. En attendant, si vous utilisez régulièrement votre voiture pour des déplacements dans Paris, la meilleure solution pour éviter de tourner en rond pour trouver votre place de stationnement, c’est la location de parking souterrain. Vous évitez ainsi les risques de la voirie, vous économisez avec un tarif mensuel et vous esquivez les embouteillages. Depuis 2014, Yespark aide de nombreux Français à trouver un parking privé sécurisé près de leur domicile ou de leur travail.