Voiture électrique : que va permettre la loi Climat ?
Promulguée au Journal officiel le mardi 24 août, la loi Climat et Résilience devrait grandement contribuer au développement de la voiture électrique en France.
La flotte étatique sera décarbonée à 70%
C’est un marché en pleine expansion. Le nombre d’immatriculations de voitures électriques dans l’Hexagone est passé de 17 000 en 2015 à plus de 110 000 l’année dernière (soit +546% de hausse). Pour accélérer une transition qui n’est pas assez rapide à son goût, le gouvernement a récemment fait voter la loi Climat et Résilience. Ce corpus légal, qui a émergé après la Convention citoyenne pour le climat, a comme objectif la lutte contre le dérèglement climatique et l'adaptation aux conséquences de celui-ci. Il comporte ainsi de nombreux axes de développement pour la voiture électrique.
Tout d’abord, l’Etat veut se montrer exemplaire. La flotte publique devra ainsi intégrer au minimum 70% de véhicules à faibles émissions dès l’année 2027. Les collectivités territoriales devront suivre le mouvement avec le même pourcentage de voitures propres, avec néanmoins un petit délai supplémentaire de trois ans. Les entreprises possédant plus de 100 véhicules sont également concernées par cette obligation avant 2030. La loi Climat prévoit différents paliers pour assurer une progression réalisable.
Les parkings seront équipés de bornes de recharge électrique
Le texte s’intéresse aussi aux parkings de plus de 20 places, gérés par un organisme public, qui devront nécessairement comporter des infrastructures de recharge dès 2025. Cette obligation sera d’une borne de recharge toutes les 20 places. En ce qui concerne les parkings privés de copropriété, un dispositif de préfinancement de l’installation est prévu. Pour passer à l’action, les copropriétaires n’auront plus qu’à obtenir la majorité lors du vote qui sera proposé. Pour rappel, Yespark propose une solution facile pour installer vos bornes de recharge à domicile !
Autre grand levier pour le gouvernement : les zones à faibles émissions (ZFE). Ces espaces de circulation, destinés à améliorer la qualité de l’air, vont être étendus à toutes les agglomérations de plus de 150 000 habitants à partir de 2025. Les restrictions pour tous les véhicules thermiques seront également durcies : les diesels seront notamment progressivement exclus des métropoles à partir de 2023.
Transition du thermique à l’électrique
Du point de vue des ventes, enfin, il faudra compter uniquement sur l’électrique, l’hybride rechargeable, voire l’hydrogène. En effet, aucune voiture émettant plus de 123 g/km de CO2 ne pourra être mise en vente. Tous les véhicules lourds (camions, bus) utilisant des carburants fossiles seront interdits.
Pour encourager, ou plutôt convaincre, les particuliers de s’équiper d’une voiture électrique, les autorités vont renforcer les aides. En plus de la prime à la conversion et le bonus écologique, il est prévu d’ouvrir un prêt à taux zéro aux futurs acheteurs.
