Avec le développement du télétravail, moins de collaborateurs se rendent sur place. Par conséquent, de nombreux espaces se libèrent dans les bureaux… Mais aussi dans les parkings qui leur sont affiliés. Que faire de toutes ces places désormais vacantes ? Dès lors, il apparaît essentiel de repenser l’usage de ces surfaces vides.
Avec le télétravail, de nombreux bureaux sont vides, et leurs parkings avec
Durant la crise de Covid-19, on a souvent évoqué les bureaux qui se vident. Mais l’on a également souvent oublié les parkings, eux aussi difficiles à remplir. Pourtant, la place perdue et le manque à gagner sont tout aussi importants. D’après Yespark, avec l’essor du télétravail, le taux de vacance dans les parkings de l’immobilier de bureau est proche des 20 %. Et cela ne risque pas de s’améliorer si rien n’est fait.
Pour corroborer ce propos, le baromètre du mutualiste Malakoff Humanis indique qu’à la fin de l’année 2021, 38 % du secteur privait télétravaillaient de manière régulière. De son côté, l’Institut Paris Région, qui dirige des études sur l’aménagement et l’urbanisme en Île-de-France, indique que le nombre de bureaux vacants a presque doublé dans la région depuis la crise sanitaire. Dans le détail, il précise que la surface vacante est passée de 2,6 millions de m² à la fin de l’année 2019 à 4,4 millions de m² à la moitié de l’année 2022.
Yespark propose la mixité d’usage des parkings
Alors, comment mieux utiliser cet espace ? « Ce phénomène conduit à appréhender de manière soutenue la mixité d’usage des bâtiments, en l’occurrence, comment faire que cette situation de places vacantes dans les parkings ne se pérennise pas sur le long terme », se positionne Thibaut Chary, cofondateur de Yespark.
Créée en 2014, la start-up Yespark s’est avant tout adressée aux bailleurs sociaux, afin de les aider à remplir leurs parkings vides. Cela présente plusieurs avantages : des revenus réguliers pour les partenaires de Yespark, davantage de sécurité dans les parkings, ainsi qu’une plus grande mixité sociale.
Mais au fur et à mesure des années, la société a étendu ses horizons pour créer des partenariats avec des bailleurs d’immeubles de bureaux. Et cela ne s’est pas limité à l’Île-de-France : Yespark est présent partout en France mais aussi en Italie. « Nous permettons ainsi aux propriétaires de bureaux de lutter contre la vacance de leurs parkings et de générer des revenus complémentaires grâce à la mise en location de ces places », explique le cofondateur au Figaro.
Connecter et remplir les parkings vacants
En pratique, la start-up propose un contrat de partenariat aux bailleurs immobiliers. Ces derniers lui confient leurs places de parking vacantes, que l’entreprise publie sur sa plateforme en ligne, disponible depuis son site et son application mobile. Divers usagers peuvent ensuite louer ces places, particuliers comme professionnels.
Pour faciliter les entrées et sorties, Yespark installe ses Yesboxes, appareils connectés permettant d’ouvrir à distance la porte d’un parking choisi. Cela permet une prise d’abonnement rapide et une ouverture instantanée grâce à une télécommande dans l’application, évitant ainsi la friction. Yespark procède également à l’installation de bornes de recharge pour voitures électriques dans certains parkings, répondant aux enjeux de transition énergétique dans le secteur automobile. Ainsi, il est possible de louer des places équipées de bornes de recharge dans certains parkings.